De Jolies découvertes cette semaine. Notamment, celle d'un lieu : les trois baudets, à Pigalle. Et celle d'un trio de moustachus qui ne manient pas la langue de bois : le grandiloquent moustache poésie club. Une poétique issue du slam, où l'humour et la parole sont au centre de tout. Rien d'autre que la langue, malaxée, triturée. Jouissif !
Oui, l'humour reste un élément perturbateur et positif dans notre société. Celui qui permet de décaler le regard que nous portons sur nous-même et sur ce qui nous entoure à l'écoute des évolutions de la langue. Il désamorce angoisse et conflit et nous permet une distance émotionnelle juste et équitable.
Il faut conserver une certaine Foi dans le fait que le pire n'est pas toujours certain. Les artistes, poètes, chercheurs, penseurs, sont porteurs d'une espérance en notre capacité à modifier profondément les données de notre société.
Avec le Slam, Mouvement poétique social et culturel né dans les années 80, on assiste au retour d'une poésie vivante, déclamée et interactive, mêlée à des idéaux démocratiques.
Dans un temps ou l'on constate souvent un écart grandissant entre les responsables politiques et les artistes ou organisateurs du spectacle vivant, mais aussi entre les hommes eux même, je crois aux vertus d'un dialogue permanent tel qu'il se pratique dans les joutes de slam.
Puisse l'humour et la poésie nous prêter main-forte.
Le Grandiloquent Moustache Poésie Club, les 21 mai et 4 juin à 20h30 aux trois baudets, 64 Boulevard de Clichy - Metro Blanche et puis lors du festival d'Avignon : à 21h55 au théâtre de La Luna, 1 rue Séverine.
(photo anachronique)